Contrairement à ce que l’on peut entendre, l’échange d’un moteur de Birotor ne présente pas de difficultés particulières, bien au contraire. Je l’ai considéré d’un niveau facile, à condition de bien suivre le manuel de réparations n° 620. L’opération GG 100-1 y est parfaitement décrite, il convient donc de respecter la marche à suivre. Le seul chantier de dépose-pose peut se faire dans la journée sans problème. Je ne vais pas reprendre toutes les indications du manuel qu’il suffira de suivre à la lettre (et à la photo), mais voici quelques points qui m’ont semblé importants de souligner :
1. Avant de procéder à l’échange du moteur, j’ai voulu m’assurer (ou pas) de son défaut rédhibitoire de compression. La mesure ne peut pas se faire avec un compressiomètre classique. Je remercie Mrs Lecomte et Lacomblez du club rotatif pour les prises de compressions (photos 1 et 2). Malgré le reconditionnement du démarreur, l’utilisation d’une batterie puissante, de câbles courts et de grande section, les résultats affichés étaient trop faibles (3) : Il fallait changer le moteur.
2. Même si la mise sur le pont n’est pas indiquée dans le manuel, elle facilite grandement toute l’opération (4).
3. Le déblocage des vis de fixations des cardans demande un bras de force important (5).
4. La dépose du support de roue de secours (6) est l’occasion idéale pour sortir le radiateur de chauffage, peu accessible, afin de le nettoyer. La plupart du temps, il est obstrué et ne remplit pas sa fonction de chauffage. Donc à ne pas faire l’impasse.
5. La dépose préconisée du phare droit peut surprendre, mais elle permet de décaler le réservoir LHM à sa place, en le fixant à l’aide d’une ficelle. Cette méthode peut sembler archaïque, mais elle libère la place pour la sortie du moteur (7).
6. En profiter pour nettoyer le berceau (8), ce qui prend plus de temps que l’opération pose-dépose.
7. Le repérage du positionnement de la cale du support-moteur avant (9) grâce à sa trace, est une méthode pratique pour la repose.
8. Le désaccouplement du moteur et de la boite (op. GG 100-2 ) ne pose pas de problème, à condition de maintenir le convertisseur en place . Pour ce faire, il faut l’outil 3193-T ou se le réaliser soi-même. Je l’ai fait en contreplaqué marine, il s’est avéré très pratique et facile à mettre en place (11, 12 et 20).
9. L’accouplement (21 à 24 ) est grandement facilité par rapport à une boite traditionnelle du fait de l’absence d’arbre à emboîter dans les cannelures.
10. Le serrage des vis de fixation du diaphragme peut se faire par l’utilisation d’un tournevis large entre les dents du volant-moteur (25 et 26).
11. Sans les outils 4014-T et 2509-T, il faut trouver des cales de bois à la bonne mesure pour l’accouplement (27 et 28).
12. En profiter pour changer les 4 entretoises de tiges de commande de la pompe doseuse, car l’accès après repose du moteur est compliqué (31).
13. La repose du moteur-boite doit s’effectuer avec un une légère inclinaison (32 à 34).
14. Le remontage de tous les organes se fait dans l'ordre chronologique du manuel d'atelier sans aucun problème (36 à 39).